En 2023, la France a connu une augmentation significative des cyberattaques, notamment des rançongiciels, avec une hausse de 30% par rapport à 2022 selon l’ANSSI. Le Parquet de Paris a également enregistré une augmentation des enquêtes pénales liées aux rançongiciels de 22%. Cette tendance est conforme à l’augmentation globale des attaques de rançongiciels en Europe et aux États-Unis, bien que la France semble être plus exposée au risque.
Les attaques par déni de service distribuées, bien que moins fréquentes, restent une préoccupation. En France, ces attaques ont été principalement menées par des groupes d’hacktivistes pro-russes, avec des impacts limités mais notables, notamment contre le réseau interministériel de l’État.
Le bilan cyber de l’année 2023, évalué lors du Forum International de la Cybersécurité (FIC) à Lille, souligne la nécessité d’une comparaison internationale pour apprécier la cyber-puissance relative de la France.
La perception de la menace cyber en France en 2024, selon les responsables de la sécurité et les dirigeants d’entreprises, est la suivante :
Perception des RSSI :
- 49% des membres du CESIN ont subi des cyberattaques significatives au cours des 12 derniers mois.
- Cela représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente.
Vue des dirigeants d’entreprises :
- Les risques cyber sont la troisième menace la plus importante selon le PwC CEO Survey de 2024.
- 21% des PDG français placent la cybersécurité en tête des risques à 40%, devant l’inflation et la volatilité macroéconomique.
Perspective des assureurs :
- France Assureurs identifie le risque cyber comme le premier risque en 2024.
- Cette position est partagée au niveau mondial par les professionnels de l’assurance.
Conclusion :
- La France est considérée comme l’un des pays industriels les plus exposés aux cyberattaques.
- Les rançongiciels, avec des acteurs tels que Lockbit 3.0, ciblent fortement le pays.
- Les RSSI, les dirigeants et les assureurs sont pleinement conscients de cette menace.